Le bilan psychologique (test QI)
Il consiste en la passation de diverses épreuves visant à évaluer le fonctionnement intellectuel et cognitif de la personne. J’ajoute parfois des épreuves de lecture et des questionnaires qui viennent compléter l’entretien d’anamnèse destiné à cerner le fonctionnement, émotionnel, affectif et relationnel.
Le bilan psychologique permet de mettre en évidence des troubles cognitifs ou psycho-affectifs lorsque les scores sont hétérogènes, pour orienter ensuite vers un bilan neuropsychologique, orthophonique, orthoptique neurovisuel ou psychomoteur, vers un bilan auprès d'un ergothérapeute ou d'un neuropédiatre, vers une psychothérapie...
Il permet aux personnes qui suspectent un haut potentiel intellectuel de vérifier leur hypothèse et, si le test est positif, de mieux se comprendre et changer leur regard sur ce qu'elles sont, ce qu'elles valent et ce qu'elles sont capables de faire.
Le bilan psychologique nécessite une demi-journée et coûte 400 euros. Il commence par un entretien, se poursuit par la passation des épreuves et se termine par la restitution orale. Un compte rendu écrit est ensuite envoyé par mail, sous format PDF.
Les tests de QI évaluent :
-
La compréhension verbale, l’intelligence qui s’appuie sur le langage. Ce sont des épreuves où l’enfant répond par des mots ou des phrases afin de montrer ses connaissances, son vocabulaire, sa mémoire et ses capacités de raisonner à partir du langage.
-
La perception visuo-spatiale qui évalue la capacité à percevoir les directions et à se repérer dans l'espace.
-
Le raisonnement fluide. Il s’agit d’évaluer comment l’enfant raisonne à partir d’images, à partir de ce qu’il voit, de ce qu’il perçoit.
-
La mémoire de travail. C’est une forme de mémoire particulière qui permet de réfléchir sans oublier ce sur quoi on réfléchit. L’enfant doit répéter des chiffres et rappeler des images dans un certain ordre. La mémoire de travail est essentielle, par exemple pour parler, lire, calculer, comprendre ce qu’on entend ou ce qu’on lit.
-
La vitesse de traitement. Il s’agit de la capacité à réfléchir vite et à travailler vite. L’enfant recopie des signes sous des chiffres, cherche les dessins qui ressemblent aux modèles, le tout en temps limité.
​
Pour les enfants de plus de six ans, c’est le WISC V qui est actuellement utilisé et, pour les adultes, la WAIS IV.
​
Les tests d'intelligence :
En 1905, le psychologue français Alfred Binet a mis au point le test « Binet-Simon » pour repérer les enfants retardés et les orienter dans des classes spécialisées. Pour cela, il a inventé la notion d’âge mental. Si un enfant réussissait le test comme la plupart des enfants de 6 ans, il avait un âge mental de 6 ans. Le terme QI, quotient intellectuel, a été inventé en 1912 par le psychologue allemand William Stern. Grâce à la mesure de l’âge mental, il était possible de calculer un QI. L’âge mental était divisé par l’âge réel puis le résultat était multiplié par 100.
De nos jours, les tests ne sont plus construits pour calculer un QI d’après l’âge mental. Le terme QI a été conservé par commodité, mais il ne s’agit plus d’un vrai QI. Ce n’est plus qu’un score qui permet de comparer le niveau d’un enfant par rapport aux autres. On compare les performances de l’enfant à ce que la plupart des enfants de son âge sont capables de réussir.
Les résultats sont classés selon une courbe de Gauss. Un écart type correspond à 15 points. L’intelligence est considérée comme normale entre - 1 et + 1 écart type, c'est-à-dire entre 85 et 115. La déficience intellectuelle se situe en-dessous de - 2 écart types, soit en dessous de 70. À l’inverse, le haut potentiel intellectuel est établi si le QI est au moins équivalent à + 2 écart types, soit 130 ou si l’un des indices atteint 130 (On parle alors de haut potentiel hétérogène).
Un test à partir de quel âge ?
​
Même si les éditeurs proposent des batteries d'épreuves à partir de 2 ans et demi, il me semble prématuré de tester un enfant aussi jeune. J'ai fait le test avec un enfant d'un peu moins de trois ans. Le QI était tout juste dans la norme. Revu bien plus tard, vers 8 ans, son QI était dans la zone de très haut potentiel, ce qui apparaissait déjà à l'observation à moins de trois ans (début d'entrée dans la lecture) mais absolument pas dans les résultats de la WPPSI.
La partie pour les enfants de 4 ans à moins de 7 ans et trois mois, est plus fiable. Tester un enfant de plus de 4 ans est plus cohérent, mais les résultats d'un enfant si jeune ne sont pas toujours représentatifs de son niveau réel. Un enfant de 4 ans, 4 ans et demi et même 5 ans, a-t-il pleinement conscience de ce que représente une telle évaluation ? Est-il assez mature pour s'impliquer et faire de son mieux, sans baisser les bras s'il ne trouve pas la réponse rapidement ?
Pour ma part, je pense qu'il vaut toujours mieux attendre que l'enfant ait plus de 6 ans, pour le tester avec plus de chances de réussite, avec le WISC V, qui est notamment plus complet.